Mgr Georges Colomb, évêque de La Rochelle et Saintes, s’étonne que la priorité actuelle l’Assemblée nationale consiste à étudier en catimini et dans l’urgence la révision de la loi de bioéthique. Extraits de son intervention sur le site de son diocèse :
Depuis le 29 juin, les députés ont commencé l’examen en deuxième lecture du projet de loi de bioéthique. Ce projet de loi prévoit entre autre l’abandon du critère d’infertilité médicale pour accéder aux techniques de procréation médicalement assistée ou encore la disparition des derniers remparts qui protégeaient jusqu’ici les embryons humains.
Les citoyens doivent avoir le temps de s’approprier toutes les conséquences pour les générations futures de ces choix législatifs gravissimes.
En janvier 2020, Mgr Colomb s’était inquiété sur le sérieux du travail réalisé et avait exprimé son total désaccord avec le projet de société sous-tendu par ce projet de loi de bioéthique : Le projet de loi, tel qu’il ressort des travaux du Sénat, est en profonde contradiction avec les attentes des français, exprimées lors des Etats Généraux de la Bioéthique en 2018, et néglige les profondes réserves scientifiques et philosophiques exprimées au Sénat, à l’Assemblée nationale, et dans la presse par des scientifique et des philosophes reconnus pour leur expertise. Cette modification du droit français est incompatible avec la Convention internationale des droits de l’enfant, pourtant ratifiée par la France, qui pose le droit, « pour chaque enfant, de connaître ses parents et d’être élevé par eux.
Le projet de loi bioéthique, tel qu’il est écrit aujourd’hui, aggrave l’atteinte à l’embryon humain, considéré comme un support de la recherche scientifique et médicale, en prolongeant à 21 jours la durée autorisée de culture de l’embryon in vitro, en autorisant la production d’embryons humains à partir de cellules souches pluripotentes, en supprimant l’obligation de recherche d’autorisation du consentement du couple dont est issu l’embryon. L’enfant, au stade le plus fragile de sa vie, se voit ainsi privé de la protection que doit lui garantir l’Etat, celle de sa vie, et devient le matériel d’une recherche aux ambitions industrielles évidentes. L’extension du diagnostic pré-implantatoire aux aneuploïdies, impliquant la destruction des embryons humains atteints de maladies chromosomiques avant leur implantation dans le cadre de la fécondation in vitro aggrave le caractère eugénique du paysage bioéthique français actuel, et envoie un message très menaçant aux personnes les plus fragiles de notre société et à leurs familles.
Nous exprimons notre indignation quant aux atteintes massives à l’être humain, qui caractérisent les modifications en cours du paysage bioéthique français, et affirmons qu’une société qui s’attaque au plus faible de ses membres organise sa propre destruction.
Nous exprimons notre indignation quant à l’opposition totale de ce projet de société avec les attentes exprimées par les français au moment des Etats généraux de la Bioéthique.
Un projet de loi à hauts risques
- Une procréation toujours plus artificielle aboutissant à une remise en cause de droits de l’enfant et un bouleversement de la filiation.
- Une pression vers plus de sélection des générations futures (eugénisme), à travers la multiplication des diagnostics pré-nataux, avec à la clé des risques de discriminations génétiques et de stigmatisation accrue du handicap.
- Franchissement de lignes rouges graves autour de la manipulation de l’humain, avec la perspective d’ouverture à des modifications génétiques de l’embryon humain, mais aussi l’autorisation de la création de chimères mélangeant des cellules animales avec des cellules humaines.
Dans sa charge contre le retour précipité des lois bioéthiques à l’Assemblée, le 29 juin 2020, Mgr Aupetit, archevêque de Paris :
- s’étonne de l’empressement des députés à faire passer cette loi ;
- demande de tirer les leçons du confinement et de notre regard sur les aînés ;
- demande de faire passer la dignité humaine avant des intérêts financiers.
« Monsieur le Premier ministre, votre responsabilité gouvernementale est grande. Le débat démocratique est vital pour vous aider à l’assumer ».
« Si nous nous taisons, les pierres crieront » (communiqué de Mgr Aupetit, 15 janvier 2020) :
- Après avoir commencé à détruire la planète, allons-nous laisser défigurer notre humanité ?
- Qui osera élever la voix ?
« Aucun être humain ne peut en traiter un autre comme un objet » (communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, 13 janvier 2020).
La loi de bioéthique 2020 : les analyses de la fondation Jérôme Lejeune
- modification génétique de l’être humain ;
- expérimentation des chimères animal-homme ;
- création de gamètes artificielles ;
- tri des embryons ;
- PMA à la demande ;
- banalisation de l’IMG.
L’intégralité de la publication de Mgr Colomb : https://catholiques17.fr/actualite/projet-de-loi-bioethique-a-lassemblee-nationale-ce-nest-pas-lurgence
L’intervention de Mgr Aillet : https://diocese64.org/actualites/item/2006-a-propos-du-projet-de-loi-bioethique-pour-un-reveil-des-consciences
Commentaires de Bioéthique et catholique
Au delà du fait que la lettre de Mgr Aillet mérite d’être plébiscitée en soi, il nous parait important et essentiel d’aller plus loin que ceux qui ne font que planer sur les slogans de type Alliance Vita … et ne pas parler de création d’êtres humains inclus par clonage humain, de fabrication d’êtres humains sans père ni mère – fusse par fécondation après leur culture sur matrice germinale de cellules souches d’ adultes – de gamètes artificielles, de l’utilisation de ces êtres humains pourvus d’une âme humaine et immortelle crée par Dieu des lors qu’ils ont été créés, a ces mêmes fins et d autres … jusqu’au 21 e jour ( le cœur bat déjà ). Et quand ils iront plus loin ce sera jusqu’au 9 eme mois.
Plus grave … au niveau de la transgression, ce n’ est pas » offenser le Seigneur en son dessein d amour .. » mais OFFENSER DIEU, Lui – MÊME, directement (Encyclique humani generi de Pie XII) ET dans Son Acte Divin de Paternité …
nous préférons la colère de mgr Colomb évêque de la Rochelle …. et celles de mgr Aupetit et Aillet au silence ou aux communiqués plus » politiques » sans lendemain pour les catholiques qui croient en Dieu et se nourrissent de la vérité.
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