Chimères homme-animal, ou animal-homme, bonnet blanc ou blanc bonnet ?

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Lire l’article ci-dessus dans Famille Chrétienne N°2246, Mgr Suaudeau s’exprime sur les expérimentation de chimères homme animal/animal homme à la suite de l’interview du prof. Hiromitsu Nakauchi.

Commentaires de Bioéthique et catholiques

Même si le Sénat rejette et pourrait revenir à la levée de l’interdiction d’embryon chimère, votée en novembre 2011 grâce à l’action soutenue par plusieurs d’entre nous, de Mme Thèrèse Hermange, sénatrice, a déposer et réussir a faire passer cette interdiction (animal-homme et homme-animal au niveau des recherches sur l’embryon) : il faut aussi comprendre que  depuis que la question est mise au grand jour depuis 18 mois, certains législateurs « libéraux » disent « animal-homme : oui, et homme-animal : non »  (animal homme c’est un animal avec au plus 50% d’ajouts humains ! ) .. les plus prudents disent revenons en arrière et continuons à maintenir cette interdiction telle quelle .

OK, eh bien il y a une réelle réflexion à faire que nous n’avons pas abordée suffisamment, ni ne l’a été suffisamment, même sur https://bioethiquecatholique.fr
il faut approfondir cette question de l’hybridation en PMA  : 
Mgr Jacques Suaudeau y aide grandement : voir article p 24-25 de famille chrétienne n° 2246 de cette semaine (*) 

La chimèrisation telle que prévue dans le projet de loi est un sujet qui touche tout à fait à la nature humaine (et ici, en plus, animale) et sa modification chromosomique, donc génétique.  
Et ceci est une Transgression contre la nature et l’espèce humaine , contre sa création telle que Dieu l’a fait et voulu : 

En effet un animal modifié génétiquement avec des cellules souches humaines  – fussent elles celles produites à partir de cellules IPS (reconnues éthiques par l’Église) –  et considéré comme étant plus animal qu’humain (animal-homme embryonnaire) sera implanté dans un utérus animal pour naitre . 
Mais rien ne dit que les chromosomes injectés dans l’organe embryonnaire de l’embryon animal (par exemple un rein ou un pancréas comme le fait un chercheur japonais) ne se diffusent ou se transfèrent vers d’autres organes (par analogie avec les vaccins ARN, ou ADN qui peuvent migrer vers des cellules d’autres organes que le muscle ou il a été injecté, y compris vers les organes reproductifs) : ainsi l’animal hominisé né pourrait posséder des cellules reproductives humaines aptes à se reproduire en homme-animaux en quelque sorte.  ET comme tout commence en PMA (loi bioéthique oblige)  il est à craindre que, sans limites fixées aux médecins procreationistes, déjà autorisés à féconder des gamètes artificielles (ce que nos amis de VITA et JM Lemene, ou Famille Chrétienne n’auraient pas encore intégré ??), utilisent ce type de gamètes dans leurs expérimentations …  autrement dit faire naitre des embryon animal-humain fécondés in vitro par FIVE  serait possible : il ne serait plus nécessaire de faire naitre l’animal- humain afin d’en obtenir à des fins thérapeutiques humaines des organes comme le rein ou le pancréas. Il serait plus facile et en grande série de produire in vitro par la fécondation de ces gamètes artificielles (ce qui n’est pas interdit puisque la loi considérerait que les embryons animal-humain ce ne sont pas des êtres humains). 

Voilà pourquoi entendre Mgr Suaudeau donnera une intelligence plus assurée sur la questionde la chimèrisation… à toutes fins utiles 

Cela ne doit pas pour autant  ne pas rappeler à notre conscience  les autres questions posées par la loi bioéthique qui sont encore sous le boisseau dans les médias et mouvements de défenseéthique ou ecclésiales, parce que déjà votées et non dénoncées ni combattues. 

La loi actuelle, rappelons le,  autorise la fécondation in vitro de gamètes artificielles pleinement humaines,  et c’est en vue de leur fécondation en PMA, et sans en douter une seconde de pallier ainsi à la stérilisation de couples … stériles pathologiquement (couples homme -femme ou père-mère) ou socialement (couples monosexes ou personnes seules, ou chercheurs avides de bébé médicaments). Les fécondations de gamètes artificielles déjà autorisées, depuis 2016 comme l’a déjà évoqué le site bioéthique et catholique, à la suite d’ailleurs d’une fiche technique éditée par le CEF dans son site bioéthique et que nous avons également évoqué dans ce forum au moment des débats CNE de 2018)  

N’oublions donc pas, en sus de la chimerisation les transgressions sans précédents telle la fécondation d’êtres humains évoquée ci dessus par fécondation en PMA de gamètes humaines artificielles, après leur « fabrication » a partir de cellules souches humaines (issues elles aussi ou non de cellules IPS ) : celle ci est nettement plus grave ontologiquement et théologiquement , car elle déporte TOTALEMENT  la procréation de la fécondation avec un père et une mère.  

Ajoutons et rappelons que à cette création d’êtres humains, les décrets en traduction littérale permettent aussi le clonage humain d’embryon depuis la loi de 2013 …. sans limite de leur manipulation génétique en vue de la recherche tout au long de leur gestation si celle ci est faite en laboratoire (ce qui est possible via les utérus artificiels autorisés quant a eux depuis la loi bioéthique de 2011: rappelons que si ces développements passent le seuil de 3 mois ils pourront être poursuivis jusqu’à la naissance en couveuse pour enfants prématurés ). 
Bref, un clonage humain reproductif déguisé que la même loi bioéthique qualifie de crime contre l’humanité et l ‘Écriture Sainte en Daniel 9, 27 (traduite en monosyllabique par le CESHE) d’Abomination de la Désolation  dans le Saint des Saints cf article suivant : https://bioethiquecatholique.fr/?p=1566

(*)  Blanche Streb  (VITA ) est au front ainsi que JM Lemene, et tous ces courageux manifestants ; Félicitations à eux  et à Famille chrétienne pour son dossier chimerisation…

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