Bioéthique et clonage humain : Le premier bébé cloné verra t-il le jour en Israël ?

Bioethique : le contexte  juridique en Israël

Israel est le premier à légiférer sur la GPA… « La société israélienne est largement sécularisée. Mais face au défi bioéthique, sa législation globalement très libérale, du moins en ce qui concerne le début de la vie, reflète aussi la dimension religieuse d’une tradition plurimillénaire », affirme Étienne Lepicard, qui s’en est expliqué devant la Conférence épiscopale catholique (2015), lors du 2e Synode sur la famille. Exemple de ce paradoxe : dès 1996, Israël a été le premier pays à légiférer sur la gestation pour autrui (GPA, interdite en France). Mais la loi sur le don d’ovules et la fécondation in vitro (FIV) n’est intervenue qu’en 2010. « Les Israéliens ne se sont pas demandé si l’embryon était ou non une personne au sens ontologique. Ils se sont référés aux textes du Talmud pour en fixer le statut juridique », explique Étienne Lepicard. Selon ces écrits, avant le 40e jour, l’embryon est assimilé à « de l’eau ».

Au ministère de la santé, une commission publique professionnelle interdisciplinaire sur le statut de l’embryon a pour mission de suivre l’évolution de la recherche en la matière. Dans la perspective de la philosophie juive, le plein statut d’humain s’acquiert non pas lors de la fécondation, mais à la naissance. Pragmatiquement, rabbins et juristes ont établi une jurisprudence qui a fixé des limites à la recherche.

En tenant compte de la halakha (tradition religieuse juive), la Knesset (Parlement) a ainsi voté en 1999 une loi, reconductible tous les cinq ans, qui permet d’utiliser les embryons surnuméraires pour la recherche. La justification étant que ceux-ci n’ont aucune chance de survie s’ils ne sont pas implantés ultérieurement dans l’utérus d’une receveuse – ce qui est interdit. Est aussi autorisée l’expérimentation à partir des cellules souches issues d’embryons surnuméraires. Ce texte interdit en revanche le clonage reproductif humain, tout comme les interventions sur le génome transmissibles à la descendance (modification de la lignée germinale). Il a été reconduit en mai 2016 pour trois ans.

Les équipes scientifiques et médicales israéliennes, en pointe dans ces domaines de recherche, sont déjà passées pour certaines à une étape ultérieure. Plutôt que de continuer à utiliser des cellules souches embryonnaires, elles cherchent à mettre au point des cellules de synthèse qui rempliraient le même office, à savoir : réparer des cellules malades, comme des cellules cancéreuses ou les cellules du pancréas chargées de produire de l’insuline. Ce qui permettrait de dépasser le problème éthique. En effet, certains rabbins s’opposent à la création délibérée de pré-embryons aux fins de destruction, considérant que cela dévalorise la vie humaine.  (Joël David, https://issuu.com/israel-actu/docs/israel1web  )

Défi bioéthique. Le premier bébé cloné verra t-il le jour en Israël ?  Israelvalley Desk, 9 mai 2018source https://www.israelvalley.com/2018/06/sciences-de-vie-succes-biomed-israel/

L’État d’Israël investit 4,3 % de son PIB dans la recherche et le développement – record mondial –, dont le tiers alloué à 1 350 sociétés se consacrant aux sciences de la vie et à la biotechnologie. Un secteur qui génère de spectaculaires profits, tel celui de la société Neuroderm (traitement de la maladie de Parkinson), récemment vendue au géant japonais de la pharmacie Mitsubishi Tanabe pour 1,1 milliard de dollars.

Résultat : le congrès annuel Mixiii-Biomed (ex-Ilsi-Biomed) de Tel-Aviv est le second en importance après Bio, la grande manifestation organisée aux États-Unis. « Le premier bébé cloné verra le jour en Israël ou en Corée du Sud », prédit Étienne Lepicard. Ce docteur en médecine représente la sensibilité chrétienne au Comité national de bioéthique d’Israël. Cette instance est codirigée par la généticienne Ephrat Levy-Lahad et le médecin et rabbin Avraham Steinberg, qui vient aussi d’être nommé à l’Académie pontificale pour la vie.

Interrogations 

Ce pays  très discret sur ses « expérimentations » génétiques est tres en avance sur nombre de pays ( comme il en est d’ailleurs dans toutes les recherches  dans ce domaine  tres sensible et  tres confidentiel , sinon « secret défense » ) … Il y a 25 ans déjà ce pays vendaient des cellules souches embryonnaires de leurs compatriotes pour des expérimentations et recherches biogénétiques en …Allemagne pays ou la recherche avec des embryons et cellules souches embryonnaires issues de la Procréation etait ( et est toujours ) interdite , mais pas leur importation.

– toutes les opérations réussies de clonage humain  connues  dans la presse medicale scientifique émanent de laboratoires chinois, coréens ou des Etats Unis , et à notre connaissance  d’aucun autre pays .

Observons également  pour illustrer que cette avance  reconnue dans le domaine bioéthique  est évidente , que
– des chercheurs de ce pays sont intégrés depuis un an dans la cercle de l’Académie Pontificale pour la Vie
et de source non disponible  
– en 2012 les deux tiers des enfants GPA français provenaient de GPA réalisées en Israel et ont été au coeur du lobby pro Mariage pour tous et de la nationalisation des enfants GPA ( décret du 11 decembre 2012 de Mme Taubira ), 
– lors du séisme Tibet d’avril 2015, Israel  évacue par avion 25 mères porteuses tibétaines … et leurs parents « adoptifs » http://www.lefigaro.fr/international/2015/04/25/01003-20150425LIVWWW00086-en-direct-des-centaines-de-morts-apres-un-puissant-seisme-au-nepal.php   26/04, 19:58… tandis que  2 à 3 millions de nepalais et touristes etaient affectés : les secours humanitaires internationaux  n’ont pu intervenir qu’après le 27/04  au soir (idem communiqué 12:00)...  Question de priorités.
 Commentaires de Bioethique et Catholiques 
Si nous pouvons être rassurés  de prime abord d’apprendre  qu’ y sont interdits  le clonage reproductif humain, tout comme les interventions sur le génome transmissibles à la descendance (modification de la lignée germinale): reste a savoir  comment y est défini le clonage humain reproductif ( en France le clonage reproductif  ne concerne pas le clonage humain  …d’embryons ….qui en Israel   sont « assimilés à de l’eau »  )
Dans ce pays l’embryon peut être developpé  sans souci éthique ou de jurisprudence jusqu’a 40 jours ( un chiffre biblique ) soit près de 6 semaines :  dès lors des cellules germinales de spermatozoides  sont obtensibles …et à partir de cellules embryonnaires, à ce stade, l’obtention de cellules germinales d’ovules par ovogenèse (telle que décrite par un chercheur aux débats bioethiques à strabourg https://bioethiquecatholique.fr/?p=288 Procréation Sans Père ni Mère par gamètes artificielles : le modèle PMA matrimonial pulvérisé) parait plausible eu égard aux réussites dans ce domaine qui ont été realisées sur des souris  ..

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  1. Audition P. Bruno Saintôt Révision de la loi relative à la bioéthique – Bioethique et Catholique

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