Article paru Aleteia le 06/01/20 par Agnès Minard :
Commentaire Bioéthique & Catholique
On ne parlera pas à l’occasion de ces débats au Sénat puis à nouveau à l’assemblée Nationale et par effets miroirs dans les médias, (ni, hélas lors de la manifestation du 19 janvier, à la quelle il ne faut pas manquer de se rendre), ni ne mettra en cause des transgressions majeures : rappelons que la loi bioéthique actuelle a légalisé le clonage humain d’embryons (depuis la loi 2013), et la reproduction humaine par fécondation de gamètes cultivées à partir de cellules germinales d’embryons PMA (depuis la loi du 26 janvier 2016)
Ils ne constituent pourtant pas moins que la transgression de crime contre l’humanité contre laquelle devrait être portée premièrement l’information du public, la condamnation et l’opposition citoyenne, ecclésiale et universelle face au Tribunal de l’Histoire : c’est bien l’humanité et la nature humaine qui est en danger et lourdement profondément agressée dans ses fondements , ses principes , ses droits et sa destinée.
Il n’est que temps de ne pas laisser plus longtemps l’omerta sur ces crimes et abominations en laissant dans l’ombre ou le vague entretenu la question du statut de l’embryon humain occultée systématiquement : les deux sont intrinsèquement liés.
La raison en est qu’a prévalu au moment des débats bioéthiques sur le clonage humain après la médiatisation de celui de la brebis Dolly , l’idéologie de l’animation tardive de l’embryon humain , au prétexte indémontrable que celui ci n’avait pas d’âme humaine, et à celui erroné qu’affirmer que l’âme humaine anime l’embryon dès sa conception biologique n’était pas démontrable scientifiquement , philosophiquement, par la raison (le principe de l’animation immédiate est démontrable et démontré de façon irréfutable par l’induction métaphysique ). Cette idéologie régnante fausse ignore , occulte , marginalise et disqualifie jusqu’a la déclaration du pape Jean Paul II affirmant le 24 février 1998 l’animation immédiate de l’embryon dès l’apparition du génome , autrement dit dès sa conception biologique.
Conséquence, les débats se fondent sur un embryon sans âme humaine , l’embryon humain n’est considéré que comme ce qu’il n’est pas , au mieux « un être humain en puissance « , « une personne humaine potentielle « , « un embryon humain sans statut juridique » ( de fait, et par défaut ) , au pire « un amas de cellules « , « un matériau de laboratoire « , un « objet de recherche à des fins utilitaires , scientifiques, médicales, thérapeutiques « , un « embryon médicament « , un « substitut à la stérilité « , un « droit pour d’autres »
D’où la lecture plus éclairée que chacun est en devoir de faire par exemple des amendements qui proposent la séparation entre textes autorisant la recherche sur l’embryon et celle sur les cellules souches embryonnaires : ces distinctions portent bien sur une chose fondamentale : l’existence oui on non d’un être humain dans l’embryon une fois celui-ci conçu .
Bref il ne s’agit pas seulement de dénoncer les conséquences d’une PMA sans père , parce que ce serait accessible aux femmes seules ou lesbiennes , ni celles d’une PMA sans filiation parce que le donneur ne serait plus anonyme (aux 18 ans de l’enfant !! ..de quoi faire tourner l’horloge du temps) pendant que les horreurs d’abominations contre l’espèce humaine auront eu le temps et le loisir de se déployer impunément et massivement dans les maternités et labo PMA… sans réelle opposition fondamentale ni formelle ou factuelle.
Les amendements et pratiques d’expérimentations en matière d’édition ( modification du patrimoine génétique que l’embryon humain) et même de son hybridation ( conception homme -animal ) , sont certainement des réalités qui ne peuvent que rappeler à l’ordre et à impérativement mettre à l’ordre du jour la question du fondement, du principe et du statut de l’être humain , dès sa conception, de cesser d’occulter l’existence de l’âme humaine , qui par essence est immortelle , et détermine la liberté , la solidarité la communion humaine et la condition de son accomplissement.
EN BREF s’interdire comme catholique ou simplement homme créé de ne pas parler de l’âme humaine dans l’embryon autorisera toutes les dérives : crimes contre l’humanité (répétons-le sans cesse : déjà légalisé à l’insu de tous ) , PMA sans père ni mère, y compris à des fins inhumaines, avènement d’une espèce humaine utilisable dont on ne sait encore ce qu’elle sera ni ses droits [voir déclaration des députés en 2003 , article récents ], abomination de la désolation pour ceux qui se referont aux théologiens et exégèses sur un sujet si grave qu’il est impossible que l’Écriture ou l’Église n’en parlent ou n’en aient pas parlé.
un échange a débuté sur la question de distinction envisagée par les élus entre recherche sur l’embryon et la recherche sur les cellules souches embryonnaires : un débat qui avait été abandonné depuis 15 ans et qui merite notre attention : https://www.facebook.com/sabine.Geraudet/posts/10156611315196594?comment_id=10156617314426594¬if_id=1578682594014340¬if_t=feed_comment_reply.
extraits du lien ci dessus
(…) les débats se fondent sur un embryon sans âme humaine , l’embryon humain n’est considéré que comme ce qu’il n’est pas , au mieux « un être humain en puissance « , « une personne humaine potentielle « , « un embryon humain sans statut juridique » ( de fait, et par défaut ) , au pire « un amas de cellules « , « un matériau de laboratoire « , un « objet de recherche à des fins utilitaires , scientifiques, médicales, thérapeutiques « , un « embryon médicament « , un « substitut à la stérilité « , un « droit pour d’autres »
D’ou la lecture plus éclairée que chacun est en devoir de faire par exemple des amendements qui proposent la separation entre textes autorisant la recherche sur l’embryon et celle sur les cellules souches embryonnaires : ces distinctions portent bien sur une chose fondamentale : l’existence oui on non d’un être humain dans l’embryon une fois celui-ci conçu .
Bref il ne s’agit pas seulement de dénoncer les conséquences d’une PMA sans père ….pendant que les horreurs d’abominations contre l’espèce humaine auront eu le temps de se déployer impunément dans les PMA… sans réelle opposition fondamentale ni formelle ou factuelle
Les amendements et pratiques d’expérimentations en matière d’édition ( modification du patrimoine génétique que l’embryon humain) et même de son hybridation (conception homme -animal) , sont certainement des réalités qui ne peuvent que rappeler à l’ordre et à impérativement mettre à l’ordre du jour la question du fondement, du principe et du statut de l’être humain , dès sa conception, de cesser d’occulter l’existence de l’âme humaine immortelle ,qui détermine la liberté humaine .
S Géraudet
Je ne vois pas bien la distinction entre la recherche sur l’embryon et celle sur les cellules souches embryonnaires, il me semble que dans les deux cas l’embryon y laisse sa vie.
( suite )
pas tout à fait, car les cellules souches embryonnaires (CSE) sont des parties de corps d’un être humain mort et n’a plus vie si c’etait celui d’un embryon . Mais il peut s’agir aussi des cellules souches embryonnaires d’adultes ou de foetus , d’embryons implantés sans que cela n’entraine leur destruction . Dans tous ces cas , les CSE n’ont plus d’ame spirituelle. il est possible qu il y ait eu meurtre (ou pas d’ailleurs) d’être humain à des fins de PMA ou de bioethique , ou d’avortement, ou de tri DPI ou DPN , ou de prelevement sur adulte vivant ou décédé.
Par contre la recherche sur embryon suppose qu’on trafique carrément sur (un) être humain , pour le modifier, le chimériser, en extraire des celules germinales à des fins de reproduction d’autres embryons sans père ni mère, de cultures artificielles de cellules et d’organes, de gamètes anonymes, de les cloner, de les feconder, de les hybrider : il s’agit d’expérimentations et de manipulations génétiques condamnées à Nuremberg comme des crimes contre l’humanité et contraires de façon radicale contre la Déclaration des Droits de l’homme.
De ce point de vue on est face au Tribunal de l’Histoire, ce qui fit dire à Dr Alexandra Caude Henrion qu il serait legitime d’ouvrir un tel tribunal pour crime contre l’humanité .
Pour le chretien ou le croyant (même les animistes sont croyants) il s’agit d’une Intrusion profanatoire et sacrilège dans un espace réservé à Dieu seul au moment où IL crée une ame spirituelle et cet etre humain de façon parfaite, lumineuse, immaculée : le Saint des Saints et Immaculée Conception y sont crucifiés avec lui en quelque sorte simultanément
S Géraudet
La recherche ne devrait être autorisée que sur des cellules souches adultes, c’est bien cela, techniquement ?
réponse :
Là ça depend de quelle recherche il s’agit , on peut avec des cellules adultes avancer sur la plan medical (techniques IPS et crisp-ca9 bien encadrés car ces techniques ouvrent aussi la voie possible a la reproduction genetique humaine) .
En matière de bioethique la loi devait veiller à éviter le clonage humain ce au vu de l’affaire de la brebis dolly .
En 2004 la couleuvre avalée par tous a été la legalisation du clonage therapeutique y compris avec des cellules adultes en autorisant le developpement du clone jusqu’au 7è jour( tiens tiens , et voila que viennent des amendements pour aller jusqu’au 14 è voire jusqu’a 20 è jour) .
Ainsi il faut relier à la Procréation PMA pour qualifier la gravité des recherches et des legalisations : c’est lors tout le contraire de ce que tu dis: la loi bioethique qualifie dans son preambule de crime contre l’humanite de cloner des cellules d’adultes à des fns reproductives ( sauf dérogations dit la loi en 2004 ) mais rien n’est écrit en la matière s’il s’agit de cloner des cellules d’embryons (à ce moment là la recherche sur les embryons etait interdite, y compris de concevoir des embryons à des fis de recherche ) : c’est justement la grosse couleuvre que tout le monde a avalé en 2013 en ne se battant que contre le mariage des homosexuels ( l’arbre qui cachait la foret marecageuse de la pire des transgressions possible contre l’humanite , l’espèce humaine, la creation, et evidemment la famille ) …. depuis le temps qu’on n’arrête pas de le dire depuis 2003 au moins à la Fondation Lejeune, à ADvie devenue Vita , au CEF , aux commissions bioethiques diocésaines , aux colloques Emmanuel ou Semaines Sociales de France aux associations de defense de la vie , les medias catholiques et orthodoxes , les centres de formation comme l’IPC par exemple ( à Christine Boutin ( PCD) et à TOUS les deputés à chaque remise sur la planche des lois bioethiques) !
Le motif de cette carence généralisée de réaction : l’animation tardive promue par la Communauté St Jean depuis 1993 contre Jean Paul II , un article sur bioethique et catholiques y est consacré : les militants sont sans exception formés et façonnés à cette ecole et n’imaginent pas que ce soit possible que le pere marie do se soit trompé : mais les révélations de ses erreurs philosophiques permettent un peu de liberté a ceux qui veulent bien servir la verite et .. la famille au service de la dignité de la Procréation .
Il y a aussi les catholiques progressistes qui ont rejeté Humanae vitae depuis 45 ans ….
Finalement le monde catholique a servi l’Abomination de la désolation , le clonage humain , le meilleur des mondes de aldous Huxley ; car en ne denonçant pas un Mal ou s’en fait le complice , » si je gardais le silence sur ces crimes contre l’humanité j’en serai le complice et coupable devant le Tribunal de Dieu et le Tribunal de l’histoire » : c’est ce que disait début 2015 Mgr Angelo Bagnasco aujourd’hui president des Conferences episcopales europeennes .