Abomination de la Désolation : Daniel 9, 26-27 et Jean 17,12

 Confrontation avec les pratiques de la science intervenant dans la Conception de l’homme 

Un des passages les plus importants et étudiés de la Bible est certes la prophétie de Daniel, indiquant d’une manière concrète – si on l’interprète bien – l’époque de l’apparition du Messie. 

A cause de cette importance et des contestations auxquelles elle a pu donner cours, il nous a semblé judicieux de reprendre l’analyse de l’ensemble des versets de Daniel 9 , v 23 à 27 . Il est bien évident que, en respectant l’exigence de Fernand Crombette, nous tenons le fond littéral de ce passage pour absolument certain, mais aussi, qu’il est possible qu’une nouvelle interprétation nous livre des détails que le texte littéral ne donne pas, et dont le résultat soit conforme à ce que le Magistère enseigne depuis toujours en cette matière. 

Nous reprenons ici le texte hébraïque (version Jérusalem), tenant cependant compte de plusieurs versions pour notre lecture, ceci afin que les hébraïsants ne soient pas étonnés.

L’ensemble de l’analyse des versets 22-23 et 26 (2è partie)-27, colle parfaitement au texte littéral et à son sens. Les versets 24-26 (1è partie) concernent la «1è» venue de NSJC.

Commentaire  bioéthique et catholique 

Pour les lecteurs de ce travail ,  nous conseillons la lecture de l’ensemble du travail des experts du CESHE présenté en fin d’article.  

Nous en donnons  le texte littéral de Daniel que chacun pourra trouver dans les traductions disponibles, celui à partir de laquelle Alain Fournier et Claude Alain ont basé leur travail en conformité avec la méthode de Fernand Crombette.  

Rappelons que un travail analogue a été fait pour le Psaume 138 (139)

qui donne en traduction identique par la même méthode la description de la fécondation… celui ne s’invente pas et révèle la cohérence inattendue entre les textes littéral et la traduction monosyllabique si frappante qui nous est révélée maintenant.

Voici  le texte reprenant les mots « abomination de la désolation » Schiqqoouçidjm Meschomém en traduction monosyllabique du texte hébreu arameen (méthode FC) 

Il y a quelques mois, un de nos membres, Gonzalo Dechamps, bien connu pour ses articles sur le Linceul de Turin, nous avait également demandé d’analyser les versets 11-26 de Jean 17. Cette analyse est toujours en cours et sera publiée intégralement plus tard, mais plusieurs éléments nous ont frappés en cours d’étude.

Dans le verset 12 de Jean 17 , particulièrement, Jean parle du « fils de perdition », dont on peut présumer qu’il s’agit de celui que l’Ecriture appelle l’Antéchrist, et que la période concernée est celle que l’on appelle généralement « la fin des temps ». Nous ne reviendrons pas ici sur le texte classique. L’interprétation que l’on peut faire, par la méthode Fernanrd Crombette, dit pour ce verset : 

« Moi, le Fils, je vous ai reçu dans mon cœur et vous ai confié à Dieu Lui-même, excepté le fils de perdition et de dissolution qui se réclame du mal parce qu’il est le mal en personne, à QUI LES SCIENTIFIQUES DONNERONT FORME ET CHAIR PAR MUTATION ET TRANSFORMATION, avant la fin des temps où il viendra et sera avec les hommes … ».

Si le contexte est bien connu des spécialistes de l’eschatologie, la phrase : « les scientifiques donneront forme … », nous laissa pantois.  Quelle en était la signification ?  Mutation et transformation nous mirent cependant la puce à l’oreille, nous faisant justement penser aux manipulations génétiques et au clonage.

Ce texte de St Jean nous obligea à nous reporter aux textes concernant l’eschatologie et particulièrement Daniel 9, versets 22 à 27 sur lesquels nous avions déjà travaillé.

Texte coordonné du verset 22 :

 J’eus la vision de l’ange qui, dans la science de Dieu, m’adressa ces paroles et me fit cette révélation : « Le Très-Haut t’a choisi pour faire comprendre, toi, Daniel (littéralement : celui qui a été arraché à la mort) ce qui est dit dans l’Ecriture parce qu’il t’a été accordé le don de révéler avec discernement la Parole de Dieu et d’expliciter avec grande intelligence ce qui vient de l’Esprit exemplaire de Vérité.

Texte coordonné du verset 23 :

Lorsque tu pries dans ton cœur, l’essentiel de la Parole de Dieu est mis en lumière et tu peux la transmettre afin d’extraire le mystère et dévoiler l’authentique sens de l’Ecriture. Je suis l’envoyé de Dieu qui ai conservé inviolé le cœur pur, vrai et loyal que Dieu m’a donné en me créant ; le Père t’a accordé la sagesse, les dons et t’a honoré d’une mission : celle d’interpréter avec discernement les rêves et de dépasser les mots. C’est pourquoi, prenant comme prémisses ce qui est juste, tu dévoileras l’apparence formelle pour atteindre et porter la vérité au pinacle.

Texte coordonné de cette partie du verset 26  (2è partie):

A une époque, la science s’imposera et l’emportera sur l’esprit (le spirituel) en commençant par les avortements ; en touchant à la vie, on atteindra l’âme crée par Dieu. Le démon mènera le monde vers la corruption et la mort.

Texte Coordonné du Verset 27 :

Le Malin (Satan) rassemblera des individus grâce à son intelligence maligne et son esprit infidèle. A cette époque,l’homme de science fabriquera des fœtus avec des semences et des cellules très froides inanimées auxquelles il donnera vie ; cependant, comment pourra-t-il créer une âme ? Sa science (savoir théorique) ne pourra rivaliser avant la fin avec l’Amour et la science de Dieu.

Aux derniers temps, à la même époque, le malin, usurpateur de Dieu, se consacrera à la création, fabrication de chair par mutation scientifique de semences et de cellules (particules) prenant possession du lieu de la (femme) féminité (utérus, matrice ?) : la pire des abominations, négation du principe de la conception, voulue par Dieu, fabrication à partir de particules ; ce temps accompli (venu), le Seigneur, au moment du jugement, effacera cette désolation.

PARCOURS EXEGETIQUE  de Daniel, ch IX, versets 22-27   Alain Fournier – Claude Alain

A LA LUMIERE DE LA METHODE DE F.CROMBETTE

 Interprétation et genèse du travail présenté 

 Il y a dans la prophétie de Daniel, les termes « abomination de la désolation », soit en hébreu, s(h)iqqûtsim mešomêm (lecture hébreu classique), ou Schiqqouoçidjm Meschomém en lecture FC. Ces paroles sont relativement rares dans la Bible surtout quand les deux mots sont associés. 

Daniel les répète en XI, 31 ; nous les retrouvons ensuite dans le Livre I des Macchabées 1, 54 et 2 Mac 6, 2.

Bien entendu, dans les Evangiles (Mt 24, 15 – Mc 13, 14 – Lc 16, 15 – et bien sûr en Apoc. 17, 4-5 et 21, 27) (ici abomination seulement). Vigouroux dit que « le sens en est obscur et que de là vient qu’elles ont été interprétées de manières très différentes » 

Le premier mot « šiqqûs », pluriel « siqqusim », est assez fréquemment utilisé dans l’Ecriture (AT). C’est un terme de mépris qui signifie étymologiquement « une chose abominable, digne d’aversion et d’exécration». La seconde expression «mešomêm» ou «šomêm» est diversement interprétée, comme la précédente. Les uns en font un terme abstrait (Septante, Vulgate) : désolation, dévastation ; d’autres désignant une personne et non une chose.

On peut admettre facilement que Daniel utilise cette locution pour qualifier la crucifixion et la mort de NSJC et les abominations qui suivirent à Jérusalem dues aux Romains qui y profanèrent le Temple. Mais quand les évangélistes et St Jean dans l’Apocalypse les utilisent, cela concerne évidemment autre chose puisqu’ils situent cette « abomination de la désolation » dans une période que l’on a coutume d’appeler « fin des temps ». En d’autres termes, cela concerne l’eschatologie. 

Matthieu dit : « quand vous verrez l’abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel, installée dans le lieu saint, que le lecteur fasse attention ». Marc dit : « … là où elle ne doit pas être » et Luc : « … car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu ».

Certains exégètes ont bien vu que la prophétie de Daniel supportait une seconde lecture s’appliquant à la période où doit sévir l’Antéchrist, le faux Messie. « Le peuple (des hommes) avec le chef qui doit venir… » dit Daniel. 

Mais, dans ce cas, que signifie cette « abomination de la désolation » dans le « sanctuaire [de la vie ?] (…) le temple de l’homme » ?

Cela implique au minimum quelques conditions :

• cette abomination, dans ce contexte, doit se passer après la mort du Messie, et précède – en le

déclenchant – le « jour du Seigneur » comme le dit Daniel en 9, 27 et 11, 31.

• cela nécessite que « les hommes » introduisent dans un « lieu sacré », par leur volonté (leur art, leur science, leur technique etc.) une construction purement humaine (voir 1 Mac 1, 49), ce lieu sacré étant nécessairement un endroit privilégié à l’opération créatrice et à la présence de Dieu,

« Saint des Saints » (le Temple de Jérusalem par exemple, mais il y a d’autres possibilités).

Or les Ecritures disent que le corps de l’homme est aussi un véritable Temple, car St Jean dit (Jn 2, 20- 21) : « Il a fallu 46 ans pour bâtir ce Temple, et Toi, en 3 jours, tu le relèverais ! Mais il parlait du TEMPLE DE SON CORPS ».

Ne peut-on donc pas penser que St Jean désigne ainsi le « corps de l’homme » comme un véritable sanctuaire, véritable « Saints des Saints » où Dieu seul vivifie la matière, le génome (ou embryon individué) d’une âme qu’Il crée « directement » au terme de la fécondation ? Quand la technique, la science de l’homme tente de toucher à tout cela (manipulations génétiques, fécondation in vitro, clonage) ne peut-on pas penser que nous en sommes à ce que les Ecritures décrivent également comme « l’abomination de la désolation » ? 

Il fallait cependant chercher vérifications et confirmation. Nos lecteurs récents pourront s’étonner du fait des différentes lectures possibles d’un même texte, surtout quand il s’agit de la Bible. Outre ce que nous avons dit ci-dessus, il est nécessaire de se reporter aux divers documents publiés et particulièrement le dernier Cahier du Ceshe-France qui traite spécialement ce sujet  (L’origine des langues, la Confusion, le Cratyle de Platon, la Méthode de Fernand Crombette, Ceshe Editions, réf. 2006/C/06.12.01.) Ici, il y a pour nous interprétation, mais sur une base scripturaire particulière. Le texte hébraïque n’est pas modifié mais interprété à partir des racines coptes monosyllabiques découlant du texte de base, fondamental.  Nous allons donc un peu plus loin que le « midrash ». Il ne s’agit pas d’une AUTRE traduction, d’une NOUVELLE traduction mais d’une interprétation complémentaire, explicative. En ce sens, nous voulons rester dans la ligne proposée par F. Crombette, sans oublier la promesse faite par NSJC à Marie des Vallées, de Coutances, inspiratrice de St Jean Eudes (1646) : 

« Je promets à l’Eglise une chose singulière : la connaissance des Ecritures et d’un sens qu’Elle n’a point encore connu ».

Texte  littéral ( Vulgate )  de Daniel 9 22 – 27 

Le texte littéral de la Vulgate dit :

22. Et il m’instruisit, et il me parla, et dit : « Daniel, maintenant je suis sorti afin de t’instruire et que tu comprennes.

23. Dès le commencement de tes prières est sortie une parole ; mais moi je suis venu pour te la faire connaître, parce que tu es un homme de désirs ; toi donc sois attentif à cette parole, et comprends la vision ».

24 Soixante-dix multiplié par sept années mises ensemble seront la mesure pour finir par obtenir, (depuis) la cessation de la captivité des hommes de la ville capitale (citoyens) et de la captivité des princes, l’éloignement de la verge imposée et que soit proclamée la fin du châtiment de la chute, jusqu’à ce que, avec abondance, soit brisé le secret des annonces pour la multitude des hommes ; avec abondance, ce qui était caché même pour les couronnés ; avec abondance, ce qui était demeuré oublié des sages et des hommes puissants (les prophètes) qui disent la vérité, et que cessent les autres obscurités, que soient percées les visions et découvert ce qui était oublié, et que soit venu le Messie, que le sommet de sa tête soit oint et que (l’onction) se répande de là sur sa face.

25. Depuis que sera sortie la parole pour relever ce qui était détruit, mettre fin aux travaux imposés au peuple par le bâton, accepter la mise en route de la multitude, les paroles de prophètes se réaliseront et le Fils de l’homme viendra à Jérusalem avant que le Messie comme chef soit prêché à tout l’univers, (il y aura) 70 multiplié par 7 années. De ces 70, 7 seront de privations et 62 où de puissants chefs prévaudront. La contrée sera restituée et tout sera édifié de nouveau ; les parts des chefs seront restituées, et les sectateurs étrangers seront ôtés ; les sectateurs repousseront comme mauvaise la prévarication ; les docteurs diront régulièrement la vérité.

26 Ce temps de 7 ajouté à 62 étant terminé, le rejeton des chefs éminents, le Messie, chef suprême des sectateurs (disciples), se mettra en route, suivi d’un grand nombre de disciples venus à sa parole, et un qui ne boit pas de vin (sobre) lui oindra le sommet de la tête. Des ennemis puissants se répandront en murmures contre le conducteur de multitudes et ils obtiendront un jugement à la moitié du dernier temps ; il sera suspendu en croix (et mis) au tombeau. Et à partir de là, le peuple pour lequel il était rempli d’amour sera rejeté loin du cœur du crucifié, le peuple qui l’aura mis à mort.

27 Et le démon répandra la nuit dans les yeux de ces hommes chassés ; ils commettront des injustices ; ils s’emporteront contre le peuple maître de la ville ; cette faute sera durement frappée. Pour venger l’Unique qui aura été crucifié, combien nombreux du peuple de la ville seront crucifiés. Les ennemis se répandront dans les cours (portiques) du temple. L’Arche d’Alliance sera abandonnée. Ce qui était d’une beauté parfaite deviendra un monceau dans un grand abandon jusqu’aux fondements et le demeurera à partir de son grand embrasement dont son emplacement sera désert jusqu’à la fin. Et, victimes d’injustices, ils courberont le dos ; ils ne pourront pas ouvrir la bouche devant les chefs. Reprendront-ils les armes ? ce sera leur perdition et le joug ; ils demeureront méprisés jusqu’à la fin.

 Interprétation  et exégèse historico critique du texte littéral :

daniel9

1 Commentaire

  1. On dirait que nous approchons d’une période spirituelle. Il y a dans l’histoire un certain nombre de périodes analogues, où l’âme, obéissant à des lois inconnues, remonte pour ainsi dire, à la surface de l’humanité et manifeste plus directement son existence et sa puissance. Cette existence et cette puissance se révèlent de mille manières inattendues et diverses. Il semble qu’en ces moments l’humanité ait été sur le point de soulever un peu le lourd fardeau de la matière.

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